Le conducteur continue de nier mais a été mis en examen et écroué
Citation : Agence France Presse
Accident d'Allinges: le chauffeur du car mis en examen et écroué
Par Mie KOHIYAMA AFP
THONON-LES-BAINS (AFP) - Le chauffeur du car scolaire, impliqué lundi dans l'accident mortel d'Allinges (Haute-Savoie), a été mis en examen mercredi soir pour "homicides et blessures involontaires" et écroué, a indiqué son avocat, Me Adrien-Charles Dana.
Déféré au parquet et entendu durant plus de trois heures par une juge d'instruction, il est poursuivi pour "homicides et blessures involontaires par manquement délibéré à une obligation de prudence et de sécurité imposée par la loi, en l'occurrence ne pas avoir respecté le feu clignotant qui annonçait l'arrivée du train", avait précisé plus tôt le procureur de la République, Hervé Robin, lors d'un point presse.
Il avait ajouté avoir ouvert une information judiciaire à l'encontre du chauffeur, âgé de 49 ans.
"Sous le choc et fatigué", le chauffeur, père de deux enfants et présenté comme prudent et expérimenté par son employeur, "mesure la dimension du drame mais n'a pas d'explication", a souligné M. Robin.
Les enquêteurs vont désormais "confronter les auditions aux expertises techniques" de la gendarmerie afin de reconstituer précisément les circonstances de l'accident, a souligné le commandant de groupement de la gendarmerie de Haute-Savoie, le colonel Olivier Kim, précisant que 108 témoins ont été entendus depuis l'accident.
Les gendarmes étudient notamment l'équivalent des boîtes noires du train, du car et du passage à niveau.
Les résultats de ces analyses ne seront pas connus avant plusieurs mois. Ceux des expertises toxicologiques du chauffeur doivent être connus dans deux ou trois semaines.
Citation : Associated Press
Allinges: le chauffeur mis en examen pour "homicides involontaires" et écroué
ANNECY (AP) - Le chauffeur du car scolaire impliqué dans l'accident qui a coûté la vie à sept adolescents lundi à Allinges (Haute-Savoie) a été mis en examen mercredi soir pour "homicides et blessures involontaires" pour ne pas avoir respecté les feux de signalisation annonçant l'arrivée du train, a-t-on appris de source judiciaire. Il devait être incarcéré en soirée à la maison d'arrêt de Bonneville (Haute-Savoie).
Le parquet avait requis cette mise en examen sur la base de neuf témoignages: ceux de quatre automobilistes qui suivaient l'autocar et de cinq collégiens à bord. Tous affirment que le chauffeur n'a pas respecté le signal des feux rouges annonçant la fermeture des barrières et imposant un arrêt absolu, a notamment expliqué M. Robin lors d'un point presse. Le magistrat affirme s'appuyer également sur un certain nombre d'éléments techniques liés au véhicule, corroborant ces versions, pour ses réquisitions.
Le procureur a toutefois précisé qu'un certain nombre de témoins sur la centaine de personnes entendues depuis lundi par les gendarmes chargés de l'enquête affirment que le conducteur de l'autocar n'a pas commis de faute.
Les enquêteurs de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) vont devoir "confronter les auditions aux expertises techniques" pour reconstituer les circonstances de l'accident, a ajouté pour sa part le colonel Olivier Kim, commandant de groupement de la gendarmerie de Haute-Savoie. Selon la direction régionale de la SNCF à Chambéry, le passage à niveau qui était télésurveillé fonctionnait normalement jusqu'au moment de l'accident.
Le conducteur, un homme de 49 ans, père de deux enfants, présenté au juge d'instruction depuis le milieu d'après-midi mercredi, affirme pour sa part ne pas avoir franchi le passage à niveau alors que les feux clignotaient déjà au rouge. "Il mesure la dimension du drame mais n'a pas d'explication", a précisé M. Robin. Son employeur, Gilbert Froissard, président de la compagnie des bus Philippe à Thonon-les-Bains, décrit le chauffeur comme "expérimenté et prudent" et doté d'une "grande conscience professionnelle".