Abordons cette fois-ci le thème assez mystérieux, pour la plupart d'entre vous, de ce que l'on appelle courament la "rénovation à mi-vie".

Les bus du réseau TCL ont une durée de vie d'environ une quinzaine d'années. Aucun véhicule ne pourrait garder sa toute première jeunesse aussi longtemps. Pour conserver un parc en état et homogène, il est nécessaire d'entretenir régulièrement les autobus en suivant des règles bien précises (tous les 6 mois, le Contrôle Technique est obligatoire par exemple) et ces tâches sont réalisées en interne par les maintenances des Unités de Transport.

Mais au bout de 6 ou 7 ans de bons et loyaux services, le parc a évolué: les livrées intérieures et extérieures apposées sur les véhicules neufs ne sont plus en phase avec celles arborrées par les véhicules plus anciens. La solution? Une rénovation totale du véhicule (excpetée pour la partie mécanique, les moteurs étant remplacés tous les 650 000 km environ).




Les véhicules à rénover sont envoyés au compte goutte aux Ateliers Centraux, situés rue d'Alsace. Et des anciens véhicules, appelés communément "Pool Rénov" sont affectés à l'Unité pour remplacement.

Tout dépend ensuite des véhicules. A l'époque des R312, ces derniers étaient équipés de girouette à film et ne possédaient pas d'autoradio contrairement aux GX317 et Agora S qui arrivaient sur le réseau, leur rénovation impliquait donc la mise en place de girouettes électroniques avant, latérale et arrière. De plus, une "dents de scie" devait être apposée pour pouvoir fixer les commande d'appel au SAE, l'autoradio et le boîtier de girouette. Par contre, les PR180 (2157 et 2158 et tous les 22xx) et les PR118 rénovés n'ont pas eu droit à une girouette électronique, pour cause de non lisibilité officiellement et la "dents de scie" n'était pas compatible avec l'aménagement de ces véhicules.


Attaquons la rénovation proprement dite: le véhicule est complètement désossé, les faces latérales, avant et arrière sont retirées pour être remplacées par des faces repeintes (pour celles qui peuvent être démontées, sinon elles sont repeintes à même le véhicule), le logo RENAULT à l'arrière est supprimé ainsi que la bande noire sur laquelle il trônait. Tout l'intérieur est démonté: sièges, barres de maintien, parois, plafonnier, etc... pour être nettoyé ou remplacé.

Tous les caches de néon sont remplacés par des modèles non jaunis. Les selleries sont remises au goût du jour en conformité avec les sièges des nouveaux véhicules neufs du réseau (les R312 avaient troqué leurs sièges à carreaux contre des sièges de couleur bleue présents dans les Agora S à l'époque, les Agora S d'aujourd'hui se retrouvent avec des sièges bleus marine et des lions dessinés dessus, comme dans les Agora Line depuis la série 14xx). C'est pour cela que l'on ne trouve jamais une homogénéité dans la livrée des sièges. Et ça continue encore avec la ligne 1, future C3 qui aura des véhicules avec deux selleries différentes, jusqu'à rénovation des premiers Cristalis de la 1.


Enfin, à la fin de la repose des parois extérieures, la livrée est apposée, avec beaucoup de minutie, grâce à des autocollants (logos PMR, MPA, Videos et BUS TCL ainsi que la bande rouge) avec une nuance pour la bande rouge, celle-ci s'arrête maintenant au feu de gabarit arrière, contrairement à précédemment ou elle allait jusque sur le capot moteur. On notera aussi depuis quelques mois la mise en place systématique de caméras embarquées dans tout véhicule rénové.


Il faut bien avouer que lors de la sortie d'un véhicule rénové, il semble vraiment neuf: il brille de mille feux, l'intérieur sent le neuf et la sellerie redonne un vrai coup de jeune à ces véhicules. Sans compter le remplacement, dans plus en plus de véhicules, des volants par des modèles des tous derniers Agora livrés par Irisbus dans d'autres réseaux.