Dressons le tableau: 23:50 sur la ligne 15 en direction de Bellecour
pour effectuer le dernier départ de 00:00. Le véhicule est l'Agora S
3625, normalement affecté à la 15. Nous (Mumubmw, Matrix, JoNaT et
moi-même, K-L, le conducteur) sommes lancés à 75 km/h sur l'A7 avec un
client à bord. Juste avant de prendre la trémie pour sortir sur le Quai
Gailleton, un buit se fait entendre, comme si le pneu arrière partait
en glissade (il pleut). Un coup d'oeil dans le rétro ne montre rien de
probant puis le bus se met à dandiner de l'arrière et là j'annonce que
j'ai crevé. Mais ce n'est pas aussi simple, l'énorme nuage de fumée
qui se dégage du pneu et le comportement volubile du bus prouvent que
c'est bien plus grave: le pneu a déchappé et des morceaux de pneu sont
éjectés et frappenet la carosserie. Pour faire simple comme
explication, les pneus
arrière d'un bus sont des pneus usagers sur lesquels une bande
de roulement neuve est posée, son intégrite est donc moins sûre qu'un
pneu neuf. La société Michelin s'occupe de la
sous-traitance et de la maintenance des pneumatiques. Pour l'avant, ce
système n'est pas utilisé pour des raisons évidentes de sécurité (nous
aurions pu avoir un accident très grave si cela était arrivé à une des
roues avant).
Le bus est arrêté au tout début du site propre du Pont Galliéni et
l'agent de maîtrise arrive 1 minute après l'incident, il se rendait sur
Bellecour pour les derniers départs. Le service a été assuré par la
sortie d'un bus en urgence et le fait que la 10 ait acheminé les
clients de la 15 vers le Pont de la Mulatière où j'attendais avec le
3635 a permis aux clients de la 15 d'arriver à bon port sans retard.
Le 3625 attend que la Permanence Centralisée (PC) vienne le dépanner. Il va y avoir du boulot pour la maintenance d'UTO
Le bus penchait déjà à gauche mais là, il est carrément penché et soulevé